HU(MOEUR)S BUXELLOISES ... ​BRUSSELS ZWANZE ...
  • ACCUEIL
  • (MOEUR)S
    • BRUXELLES
    • LEEKES / CHANSONS
    • BRUXELLES NOSTALGIQUE >
      • NOTRE BRUXELLES OUBLIE (JEAN D'OSTA)
      • DOCUMENTAIRES - VIDEOS
    • HISTOIRE / CONTES / LEGENDES / PERSONNAGES & PERSONNALITES
    • Brussel Visiteire / Visite de la Ville
    • Hu(moeur) Diaporamesque
  • HU(MOEUR)S
    • ZWANZE BRUXELLOISE
    • VIRGILE
    • SIMONE MAX
  • PHILOLOGIE BRUXELLOISE
    • PHILOLOGIE BRUXELLOISE - ACCUEIL
    • DISKIONNAIRE BRUSSELEIR-FRANCAIS
    • DISKIONNAIRES DES EXPRESSIONS BRUXELLOISES
    • DISKIONNAIRE DES INSULTES BRUXELLOISES
    • DISKIONNAIRE ETYMOLOGIQUE DES MOTS ET EXPRESSIONS
    • LA MINUTE BELGE
  • MEUILEBEIK
    • MEUILEBEIK - ACCUEIL
    • MOLENBEEK SATIRIQUE
  • LES FLAUWSKES DE TISCHKE
  • Agenda
  • Newsletter
  • FACEBOOK
  • A propos
  • Kameroede

Meuilebeik - Diskionnaire des rues - G & H

3/11/2014

0 Commentaires

 

Origine des noms des rues de Meuilebeik
Les rues commençant par les lettres G et H

Lettre G :



GAND (chaussée de).
Cette importante voie de communication date de la première moitié du XV' siècle. C'était la ville de Bruxelles qui l'entretenait et, en 1447, elle la fit border d'arbres. Durant les troubles du seizième siècle, l'entretien de la chaussée et celui des premières rues pavées de Molenbeek furent complètement négligés, à tel point qu'elles n'étaient plus guère praticables. Le 11 décembre 1640, la ville ordonne les réparations. Alors, on assiste à cette chose admirable, exemple de civisme pratique: les habitants de Molenbeek offrent d'amener à leurs frais, les pierres et le sable nécessaires à la réfection.

La chaussée, cependant, ne faisait pas l'objet des mêmes soins jusqu'à son terminus. Elle s’arrêtait à quelques pas d'une ferme appelée Ten Rade, du côté de Dilbeek. Pour arriver là, la chaussée avait laissé à sa gauche la ferme de Ransfort et la léproserie; elle avait également enjambé, au-delà des Quatre Vents, la rivière qui portait le nom du village, Molenbeek, après avoir salué au passage les moulins d'Osseghem et d'Hoeseyke, achetés par les Chartreux aux enfants de Hugues Berckmans, en 1526. Ces moulins furent successivement moulins à huile, moulins à aiguiser et moulins à moudre le blé.

Sur sa droite, la chaussée saluait, au passage, la ferme du Karreveld.

Au fil des temps, la chaussée s'est développée, Poussant bientôt jusqu'à Gand. Elle fut très longtemps, la voie principale par où Bruxelles s'approvisionnait tant en fruits, et légumes qu'en matières premières.

GANDHI (rue du Mahatma).
< la rue devint après 1975 " avenue " >

Le sage de l'Inde, l'apôtre de la non-violence. Petit homme frêle à lunettes à monture d'acier, drapé dans son vêtement national, Gandhi seul créera beaucoup plus de difficultés à l'occupant anglais que vingt régiments.

Il obtiendra finalement gain de cause. Et lui l'apôtre de la non-violence mourra assassiné en 1948 tandis qu'en 1974 son pays fait exploser une bombe atomique.

Molenbeek a élevé une statue à Gandhi, sur la place des Étangs Noirs (elle fut déplacée plus tard dans le parc Marie-Josée). On pense ce que l'on veut des conceptions de l’artiste. En toutes choses c'est l’intention qui compte !
Photo

GASSEE (rue Pierre).
Plusieurs communes de l'agglomération s’inscrivent en faux contre l'accusation que l'on entend formuler souvent. A entendre ces contempteurs de la région, Bruxelles nourrirait un mépris total à l'endroit de la Flandre et des Flamands. Pourtant... pourtant... Même Ixelles, réputée si « française », même Schaerbeek ont tenu à inscrire sur leurs plaques de rues les noms de l'un ou l'autre leader flamand, poète ou littérateur de renom.
Molenbeek ne pouvait se singulariser dans ce domaine. Elle ne le fit donc pas et tint à consacrer une rue à Pierre Gassée.

Né à Gand le 2 mal 1828, Gassée vint s'installer à Molenbeek et en 1862, cet artiste de talent occupe les fonctions de dessinateur de la Compagnie des Bronzes. Mais ce qui le passionne avant tout c'est le théâtre. Avec Félix van de Sande et vader Kats (le seul à ne pas avoir sa rue à Bruxelles). Il s'attache à doter la région d'un théâtre flamand officiel. Ce fut un combat long et pénible qui nécessita de considérables sacrifices financiers de la part du trio de directeurs.
Pierre Gassée fut également conseiller communal (1882-1904). Il mourut le 13 avril 1908 à son domicile molenbeekois, 120
rue de l'Intendant.

GAVOTTE (rue de la).
Au début le mot ne désignait qu'une danse. Au début cela veut dire vers 1588. C’était la danse des gavots, habitants des « gaves » dans les montagnes. Plus simplement : danse des montagnards. Alors, comme il arrive souvent, le mot désignant la danse a pris en charge la musique et la gavotte est devenue un air sur lequel on danse.

GENOT (rue Joseph).
Ce conseiller communal siégeait au lendemain de la guerre 1914-1918. A une séance de mai 1919, on examinait les noms à donner à certaines voies publiques afin de rendre hommage aux patriotes.

Joseph Genot, dans un grand élan patriotico-social, fit remarquer à ses collègues que, décidément, il n'y en avait jamais que pour la même classe. « On oublie trop les malheureux ! » s'écria-t-il, et exigea que l'on donnât à une artère le nom de rue des chômeurs déportés. L'échevin
AUGUSTE SMETS (square) répondit qu'il ne pouvait suivre le conseiller. Les Allemands, dit-il, n'ont pas déporté que des chômeurs ! Et il marqua son accord pour une rue des Déportés.

Ni les chômeurs, ni les déportés en général n'eurent leur plaque à Molenbeek. Par contre Genot eut la sienne et Auguste Smets eût son square à un endroit qui s’appelait avant
rue de la Drève. Et on ne nous empêchera pas de croire que la Drève était davantage de nature à faire rêver les Molenbeekois. C'était au temps où Molenbeek sentait bon la campagne...

GÉOMÈTRE (rue du).
Tout juste avant la guerre de 14-18, la commune de Molenbeek s'inquiétait déjà d'urbaniser certains quartiers. De nombreuses rues nouvelles furent tracées dans les années 1913 et début 1914. Sans doute mettait-on énormément le géomètre communal à contribution et ne faut-il pas s'étonner de constater qu'en 1913 le Collège décide de débaptiser une partie de la rue Osseghem pour lui donner le nom du Géomètre.

Mais, comme en ces temps-là on avait encore quelque pudeur, on n'alla pas jusqu'à indiquer sur les plaques le nom de ce fonctionnaire. S'agissait-il du nommé Vanneckele qui exerçait ces fonctions à l'époque ?

GHIJSBRECHT (impasse).
< comme toutes les impasses bruxelloises, l'impasse Gijsbrecht n'existe plus, elle se situait au 34 de la rue Fin >

Souvent le populaire, autant par agressivité que par facilité, méprisait les noms officiels et leur substituait une appellation bien à lui. Ainsi le nom du propriétaire qui orne cette impasse était-il plus fréquemment remplacé par celui de " Poot van Colas ", (Porte de Colas). Quant à savoir qui était ce Colas !...


GRIMBERGHE (rue Edmond de).
Tout banalement, Edmond de Grimberghe était propriétaire à Molenbeek. Dans le civil, il était ambassadeur, prétendait un Molenbeekois avisé, et même il précisait : à Constantinople.

Dans le Bulletin du Touring Club d'octobre 1929, sous la signature de Petitjean : « Le titre nobiliaire de prince de Grimberghen, qui s'orthographie, en ce cas, Grimberghe, fut porté par un personnage dont le nom, Edmond de Grimberghen, a été donné à une rue de Bruxelles. Le château de Grimbergen appartient encore actuellement a un membre de la famille des Mérode. Le chef de cette famille ajoute, a son titre de prince de Mérode, celui de prince de Grimbergen et de Rubempré ».

Il y a longtemps, la rue Edmond de Grimberghe était flanquée, à son entrée,
chaussée de Gand, de deux piliers et elle se terminait en cul-de-sac.

GRONCKEL (rue Charles De).
Personne ne sait apparemment qui est ce Charles De Gronckel qui a donné son nom a une artère de la commune. Il y a, évidemment, la solution de facilité qui comporte très peu de risques : il suffirait de dire que De Gronckel était propriétaire et la vraisemblance, à défaut de vérité prouvée, serait respectée. Mais qui dira si De Gronckel n’était pas un illustre dont l'éclat des vertus s'est terni avec les années ? Pauvre Charles De Gronckel ! A tout bien prendre, voilà une rue que l'on pourrait débaptiser sans dommage pour lui donner un nom plus aisément justifiable !

GRÜNER (rue Marcel).
Le 10 mai 1946, le Collège décida de changer le nom de rue du Calice en rue Marcel Grüner, un jeune scout Molenbeekois mort pour la patrie.

A une séance du Conseil, le mardi 6 décembre 1949, il échut au bourgmestre Edmond Machtens de remettre au père de Marcel Grüner les distinctions accordées au disparu. Le bourgmestre donna lecture du texte officiel.

« Par Arrêté de son A.R. le Prince Régent, la Croix de Chevalier de l'Ordre de Léopold avec palme, la Croix de guerre 1940 avec palme, la Médaille de la Résistance et la Médaille commémorative ont été décernées, à titre posthume, au Lieutenant Grüner Marcel, pour s’être, malgré son jeune age, consacré à un service de renseignements. Réalisa a l’entière satisfaction de ses chefs les missions périlleuses qui lui furent confiées. Parachuté en Belgique occupée, il fit preuve dans l'accomplissement de ses missions d'un courage digne des plus grands éloges. Arrêté en raison de son activité, il fut déporté en Allemagne et mourut dans le 1er trimestre de 1945 »

Marcel Grüner était né à Etterbeek le 17 février 1922.

GUIDON (rue Fik).
En 1929, le Collège donnait le nom de l'Aster à cette voie publique, tracée dans l’ancienne propriété d'un M. Bovy.
Voulant rendre hommage à un concitoyen fusillé par les Allemands en 1942, on débaptisa la rue en septembre 1944 et elle devint rue Fik Guidon, Fik étant le diminutif bruxellois de Victor. Il habitait au n° 26 de la rue, était né à Louvain le 1er janvier 1898 et mourut à Hambourg, le 17 janvier 1942.

GULDEN BODEM (rue du).
< La rue la plus importante de Meuilebeik puisque c'est dans cette rue qu'est né et a grandi votre dévoué !!! >

Voici un nom venu du fond des siècles et qui, de mémoire d'homme, a toujours désigné ce lieu-dit. Pourtant ce n'est qu'en 1927 que le nom fut officialisé lorsqu'on traça la rue a travers le quartier d'Osseghem.

Quelques temps après, un sénateur – aux champs - voulant visiter l'école Jef Mennekens qui y avait été élevée, signale à l'administration qu'il avait eu de la peine à trouver
la rue du Gulden Bodem. il semble que ce sénateur ait fait des remarques assez désobligeantes sur le nom donné par l'administration à cette artère. Il en résulte une note du bourgmestre disant, entre autres : « En donnant à une petite rue d'un nouveau quartier le nom de Gulden Bodem, l’administration communale a voulu faire survivre, et c'est honorable, une ancienne appellation locale comme Beekkant, Scheutbosch, Karreveld, Mortebeke et d'autres encore. D'aucuns souhaitent que l'on fasse revivre ainsi le passé de notre commune en maintenant le caractère du milieu local ».

On a gardé les noms de différents propriétaires de terrains dans le quartier du Gulden Bodem. Par exemple en 1870, Veidekens-Van Espen, Petrus, Halot (celui du passage et de l'usine de la
rue de l'Eléphant) puis sa veuve et ses entants en 1892 qui vendent, en 1895 à Walckiers-Mascart qui en 1916 habitent avenue Louise 168

GUNST (rue Louis De).
Le 23 octobre 1919, le commandant du corps de sapeurs-pompiers de Molenbeek, le citoyen Van Nerom, s'adresse au Collège des Bourgmestre et échevins. Il leur remontre, au nom de ses subordonnés, qu'il serait bon et juste de donner le nom de son prédécesseur, Louis De Gunst, mort à la guerre, à une voie publique. Le pompier en chef avance deux arguments : " Le souvenir du disparu est conservé pieusement dans le cœur des pompiers molenbeekois " dit-il, et, de plus Anderlecht a honoré d'une rue le sien de commandant des sapeurs.

Le Collège n'y put résister et donna le nom de De Gunst à une rue. Mais dix ans plus tard seulement !


Lettre H :



HAECK (rue).
D'où vient le nom de "Haeck " ?... Tout simplement du fermier Jettois Laurent Haech qui, au 19e siècle, possédait là une grande ferme
Photo

HAUBRECHT (rue).
Ce propriétaire-ci devait être particulièrement impopulaire parmi le peuple. Celui-ci, en effet, l'appelait impasse Schijtpoot, littéralement "Porte où l'on chie". Vous passerez la crudité de l'expression, ô vous qui avez applaudi à la Grande Bouffe !

HEMELRIJCK (avenue Maurice Van).
L'un des rares - très rares - grands hommes d’État de l'après-guerre. Cet avocat fut conseiller communal à Molenbeek, sénateur de Bruxelles et président du Boerenbond. Appelé à diriger le département de l'Education Nationale après la guerre scolaire de 1954-1958, il mit sur pied le Pacte Scolaire. Quand le gouvernement Eyskens se trouva face aux difficultés congolaises, Maurice Van Hemelrijck dirigeait le département des Colonies. II devait faire une déclaration importante à la Chambre à propos de la politique congolaise lorsque Léopoldville explosa en janvier 1959. La Belgique sortait de l'euphorie de l'Expo du Heysel et se trouvait brutalement face aux violences d'un peuple réclamant son indépendance.

Maurice Van Hemelrijck va faire front tout seul et à tout le monde. Ce Congo qu'il aime, il veut le mener par les voies les plus sûres et les plus rapides à l'émancipation. Mais il a contre lui non seulement les hommes politiques ancrés dans des habitudes datant de Léopold II mais aussi les Belges du Congo, l'administration, les milieux d'affaires. Ce sera contre Maurice Van Hemelrijck la grande conspiration de la médiocrité et de l'intérêt. Écœuré, privé des moyens dont il aurait dû pouvoir disposer, Maurice Van Hemelrijck démissionne, espérant provoquer un choc dans l'opinion. Las, cette opinion s'endort, croit au miracle ...

Seul Van Hemelrijck avait raison. Contre tous. Il mourut brusquement la veille des élections communales de 1965. Il avait été élu une dernière fois conseiller communal.

On disait de lui qu'il avait mauvais caractère. C'est toujours ce que disent les médiocres des hommes qui ont du caractère. Tout court !

HEYVAERT (rue).
Elle s'appelait rue de l’Écluse parce que, précisément, elle débouchait sur une écluse du canal. On lui enleva son nom pour le remplacer par celui d'un gouverneur de la province de Brabant

HIPPOCAMPES (rue des).
Après les dauphins - grosses bêtes intelligentes - voici un petit poisson (qui ne deviendra pas grand) qui trouve à s'ébattre dans l'aquarium molenbeekois. Mais que vient-il faire ici, bon Dieu de bon Dieu ?

HOESE (rue Jean de la).
S'agit-il du peintre. « portraitiste distingué », comme on disait à l'époque ? Molenbeek. en tous cas, donne ce nom à une artère en février 1932.

Ce nom remplaçait celui de
rue du Sépale. Qu'est-ce que le sépale ? Il faut recourir au dictionnaire : foliole du calice d'une fleur. Toujours cette hantise de la botanique... Mais il s'agit de Jean de la Hoese, encore qu'en 1932, le Collège parle de Jan de la Hoese et qu'un M. Van Bleyenberghe fasse remarquer que la décision de principe de donner ce nom à une rue remonte à 1917.

Qui est donc ce Jean de la Hoese ? S'il s'agit du peintre, certaines de ses œuvres sont exposées au Musée Charlier et à la maison communale de Saint-Josse-ten-Noode. Celui-là est né en 1846 et mort en 1917. Il est donc probable que l'affirmation de M. Van Bleyenberghe fixant 1917 comme date de la décision de principe vienne en appui de l'hypothèse selon laquelle il s'agirait du peintre.

Signalons toutefois qu'en 1816 naissait à Molenbeek un Jean-Baptiste de la Hoese, époux Stouffs, qui habita plus tard 13,
rue du Jardinier. Est-ce lui que l'on a voulu honorer, et dans ce cas pourquoi ? Où était-il le père du peintre ? Mystère !

HOLLEVOET (avenue Henri).
Henri Hollevoet fut bourgmestre de Molenbeek de 1879 à 1911, soit pendant trente-deux ans.

Il se place en deuxième position, derrière Edmond Machtens, pour le record de longévité maïorale.

G. MOMMAERTS ne fut bourgmestre que pendant deux ans (1876-1878), tout comme JULIEN HANSSENS (1912-1914), ils n'en ont pas moins leur rue ou leur avenue.
Hollevoet reçut son avenue en juillet 1912, Mommaerts en 1925. Pour ce qui est de Julien Hanssens, cela se passait en 1928.

Mais à propos de ce dernier on semble avoir eu des scrupules. Le bourgmestre Mettewie (qui donnera son nom au boulevard) et le secrétaire communal Jef Mennekens hésitent. Alors un fonctionnaire, soucieux de son avancement, rédige une note à M. le bourgmestre: « Il existe à Bruxelles une rue Charles Hanssens mais je trouve que nos bourgmestres ont le droit de donner leur nom à une artère de leur commune ». Flatteur va !
Photo
Guillaume Mommaerts était commercant. Gros et détail : charbons, bois, coke, ciments, chaux, etc. Soucieux sans doute de se mettre au mieux avec les autorités, les établissements Delhaize avaient lancé sur le marché un « chocolat des bourgmestres » qui donnait droit à la photo « des principaux bourgmestres depuis 1830 ».

Faut-il croire que l'excellente opinion qu'avaient les établissements Delhaize à propos du bourgmestre Hollevoet n'était pas partagée par tout le monde ? En 1887 paraissait, en effet, un journal sous le titre explicite de « L'A bas Hollevoet ».
Photo

HOOGBOSCH (rue du).
Un lieu-dit. Vous en faut-il davantage ? En français "le Haut-bois".

HOUZEAU DE LE HAYE (rue).
En 1929, le Collège de Molenbeek décide d'allonger le nom de Houzeau pour la bonne raison que la commune d'Uccle possède déjà une avenue Houzeau. En fait, il s'agit du même personnage.

Professeur extraordinaire à la Faculté des Sciences, Jean-Charles Houzeau de le Haye était né à Mons. Il fit ses études à I'U.L.B. et, en 1876, on le retrouve Directeur de l'Observatoire et membre de l'Académie Royale.

Jean-Charles Houzeau méritait de passer à la postérité : ses titres scientifiques étaient éminents. Mais cet homme de sciences n'était pas insensible à la misère ouvrière. De 1848 à 1849 il apparaît comme leader de nombreuses réunions de, protestations et, en 1849, c'est lui qui préside le fameux « banquet républicain » au Prado à Molenbeek. On y proclama la république. Aussitôt Houzeau est révoqué par le gouvernement. Il s'exile en Amérique et n'en reviendra qu'en 1876.
Photo

HUMBEECK (rue Pierre van).
Pierre Van Humbeeck était un homme politique du  XXXIVème siècle. Il exerçait la profession de banquier et appartenait à la tendance radicale du libéralisme. A cette époque, les libéraux progressistes, dont Pierre Van Humbeeck, combattaient durement pour l'enseignement public. En 1864, Charles Buls avait fondé, à Bruxelles, la Ligue de l'Enseignement au sein de laquelle militait Van Humbeeck.

Ces progressistes du parti libéral mirent au point la loi de 1879 sur l'enseignement qui provoqua la guerre scolaire du siècle dernier.
En cette année 1864, Pierre Van Humbeeck est élu député à Bruxelles. Quatorze ans plus tard, il devenait le premier ministre belge de l'Instruction Publique. Jusqu'alors, sous l'égide des gouvernements unionistes et catholiques, le département de l'Instruction Publique était rattaché au ministère de l'Intérieur.
Cette seule innovation provoqua, dans les rangs catholiques une opposition violente. Le parti de l'église ne connaissait rien encore des intentions gouvernementales en matière scolaire qu'il mobilisait déjà ses troupes pour la défense de « l'âme de l’enfant ». Or, il était bien évident que la loi de 1879 ne faisait que tenter de rétablir un équilibre idéologique dans l'enseignement. Face à un réseau «engagé» du côté chrétien, les hommes d’État de l'époque voulait mettre sur pied un enseignement neutre, qui fut comme le disait Emile Banning, « l'école du citoyen ».
En 1884 les élections furent défavorables aux libéraux principalement à cause des divisions qui les déchiraient : certains, comme Eudore Pirmez, reprochaient au gouvernement libéral sa politique scolaire ; d'autres, comme Paul Janson, exigeaient la lutte pour le suffrage universel.
Au moment où Paul Janson sera élu à la Chambre, Pierre Van Humbeeck était président de la Fédération bruxelloise du parti libéral. Il démissionne pour protester contre l'accession de Janson au Parlement, considéré par lui comme trop à gauche !


Photo
Une stèle commémorative à Pierre Van Humbeeck située au coin de la rue Rempart des Moines et la rue Antoine Dansaert illustre le combat de cet ancien conseiller communal et Ministre de l'Instruction Publique pour la promotion de l'enseignement public en Belgique. Cette œuvre due au sculpteur Charles Samuel est inaugurée en 1902.

La stèle est intégrée à un pan de mur réservé à cette fin dès la construction de l'immeuble en 1899. La sculpture d'aspect monumental est traitée en bas-relief pour que le passant puisse l'observer sans devoir prendre du recul. Une muse légèrement drapée symbolisant la Science transmet son savoir à un jeune garçon. De la main droite, elle désigne le portrait en marbre blanc de Pierre Van Humbeeck situé au-dessus d'un olivier, gage d'éternité.


Source :
la chanson des rues de Molenbeek Saint Jean de Jean Francis (Louis Musin éditeur Bruxelles)
0 Commentaires
    Meuilebeik - Menu

    Categories

    Tout
    A & B
    Ajja
    Anecdotes Molenbeekoises
    Belle-Vue
    Brasseries
    C & D
    Cheval Noir
    Cimetière De Molenbeek
    De Coster
    E & F
    Étangs-Noirs
    Etoile
    G & H
    Gosset-Saint Michel
    Histoire De Meuilebeik
    I & J
    Industries & Manufactures
    Istourekes
    Jean Boterdael
    K & L
    La Chanson Des Rues De Meuilebeik
    Laurens
    Leekes
    Les Aquarelles Du Club Des Cinq
    Meuilebeik
    M & N
    Molenbeek Saint Jean
    Molenbeek-Saint-Jean
    Molendance
    Odon Warland
    O & P
    Phenix
    Photos Anciennes
    Porte De Flandre
    Porte De Ninove
    Promenade
    Q & R
    Ransfort
    Rues Molenbeekoises
    Senne
    Solarium Daring
    Tabac
    Vandenheuvel
    Vidéo Diaporama
    Vidéo Diaporama
    Vidéos

    Flux RSS

Home

NO Copyright © 2017

HU(MOEUR)S BUXELLOISES ... ​BRUSSELS ZWANZE ...

Contact

By Tischke Van Meuilebeik
  • ACCUEIL
  • (MOEUR)S
    • BRUXELLES
    • LEEKES / CHANSONS
    • BRUXELLES NOSTALGIQUE >
      • NOTRE BRUXELLES OUBLIE (JEAN D'OSTA)
      • DOCUMENTAIRES - VIDEOS
    • HISTOIRE / CONTES / LEGENDES / PERSONNAGES & PERSONNALITES
    • Brussel Visiteire / Visite de la Ville
    • Hu(moeur) Diaporamesque
  • HU(MOEUR)S
    • ZWANZE BRUXELLOISE
    • VIRGILE
    • SIMONE MAX
  • PHILOLOGIE BRUXELLOISE
    • PHILOLOGIE BRUXELLOISE - ACCUEIL
    • DISKIONNAIRE BRUSSELEIR-FRANCAIS
    • DISKIONNAIRES DES EXPRESSIONS BRUXELLOISES
    • DISKIONNAIRE DES INSULTES BRUXELLOISES
    • DISKIONNAIRE ETYMOLOGIQUE DES MOTS ET EXPRESSIONS
    • LA MINUTE BELGE
  • MEUILEBEIK
    • MEUILEBEIK - ACCUEIL
    • MOLENBEEK SATIRIQUE
  • LES FLAUWSKES DE TISCHKE
  • Agenda
  • Newsletter
  • FACEBOOK
  • A propos
  • Kameroede