Origine des noms des rues de Meuilebeik |
« C'est avant 1840 qu'une importante maison parisienne connue, à l'origine, sous le nom de firme Derosne et Cail, créa sa succursale à Molenbeek-St-Jean. Après 10 ans d'activité, la crise - c'est l'époque où sur 13.000 habitants 1.900 sont secourus par la Bienfaisance publique - força la direction à réduire de moitié le nombre des ouvriers et à entamer, en dehors de la confection des appareils pour la fabrication du sucre, la construction de machines à vapeur. Les années passent... En 1878 Cail, Halot et Cie a quarante ans d’existence, l’usine occupe une superficie de 3 Ha. Pour éviter le trop grand encombrement dans les rues du faubourg de Ninove, où sont occupés plus de dix mille ouvriers, on modifiera, un jour, les heures de travail des 800 hommes de Cail-Halot. Annuellement on en est arrivé à livrer 3.000 tonnes de produits à l'industrie. Molenbeek devient le Manchester belge. Cail-Halot conserve sa spécialité : la fabrication des appareils pour sucreries et raffineries et avant 1880 la société peut se vanter d'avoir installé, tant en Belgique qu'en Hollande et en Russie, une centaine de fabriques, sans compter celles remontées et remaniées. Mais la maison est réputée dans bien d'autres industries : matériel de chemin de fer, machines-outils, chaudronnerie en fer et en cuivre, chaudières, bateaux, ponts - la passerelle qui existait au-dessus de l'ancien canal, entre les rues de la Princesse et de Gosselies, avait été construite par Cail-Halot - grues, matériel de distilleries, huileries, meuneries, scieries. L'association existant entre les divers établissements groupe plus de 5000 ouvriers et permet d'entreprendre les travaux les plus considérables. Le Roi, en 1879, voulant donner un témoignage de satisfaction à la firme qui a obtenu des médailles d'or et d'argent, l'année précédente, à l'Exposition Universelle de Paris, élève M. Halot, Alexandre au rang d’officier de l'Ordre de Léopold. A cette époque Mme Halot lègue une somme de dix mille francs aux pauvres de la Commune ». |
Le 18 octobre 1904, le Collège se penche sur le problème. On cherche un toponyme, on se creuse les méninges : rien !
Alors le bourgmestre Hollevoet propose de donner à la nouvelle artère le nom dont les Molenbeekois ont gratifié l'usine de Cail et Halot. On rit, considérant la chose comme une farce. On l'officialise et naquit ainsi la rue de l’Éléphant.
Cette artère dont plusieurs terrains vagues étaient devenus de véritables lieux de séjour pour rats fut finalement urbanisée et assainie après un conflit fort long entre le bourgmestre Machtens et la ville de Bruxelles, propriétaire de certains terrains.
Le nom d'un des propriétaires de ces étangs a été donné à une rue voisine. Il s'agit de VANDERDUSSEN.
Le doute subsiste quant à l'orthographe du nom. En effet, si la liste officielle des rues porte Vanderdussen en un seul mot, il semble bien cependant qu’il s’agisse de van der Dussen, baron de Kestergat qui fut maire de Molenbeek sous le régime hollandais. Par contre, Henne et Wauters parlent de « l'étang du Glaive qui fait partie de la campagne de M. Vanderdussen ».
Lettre F :
Nous sommes perplexe. En l'absence de documents officiels, il est difficile de faire un choix. Les édiles ont-ils pensé, en baptisant cette rue, au « facteur » de piano ou à celui qui fait le commerce pour autrui et exploite une factorerie ? On ne sait. L'administration communale, en tous cas, a opté comme en témoigne la traduction flamande : briefdrager. Donc facteur des postes. Il n'y a qu'à s'incliner en se réjouissant au passage de ce que quelqu'un ait songé à honorer cette corporation à laquelle le surréalisme doit le facteur Cheval qui, tout au long de sa vie, paracheva le château de ses rêves. Il en est résulte, à Hauterives (en France) une construction délirante et célèbre. |
Il ne dut cependant pas attendre la plaque pendant dix ans comme son prédécesseur puisque le 17 janvier 1949, déjà, deux ans après sa mort, c’était chose faite.
Nul ne le saura jamais puisque le nom de la rue date de l'époque où les services communaux ne gardaient pas trace des délibérations toponymiques.
Le docteur Decroly a été président de cet orphelinat auquel la commune de Molenbeek a toujours accordé la plus grande attention.
Cela suscita d’ailleurs, une émulation entre les philanthropes locaux. Quelques-uns en ont été récompensé par une plaque.
Ainsi HENRI DESAEGHER, déjà honoré en 1904 et qui peut être considéré comme l'initiateur. Il fut président du Bureau de Bienfaisance. Probablement JEAN-BAPTISTE DE COCK est-il à ranger dans la catégorie des bienfaiteurs (la place date du 31 août 1907). Il avoue comme profession banquier et il est courant de le confondre avec L.A. De Cock qui fut bourgmestre de Molenbeek de 1864 à 1875. Ne le faites donc pas. PIERRE-JEAN DE MESSEMAEKER qui fut lui aussi président du Bureau de Bienfaisance, reçut sa rue en 1916, année où il mourut, tout juste vingt-cinq ans après le décès de son épouse. Il avait une maison, 61 rue des Quatre-Vents et était horticulteur.
A croire que les Molenbeekois - ou du moins leurs édiles - ont l'imagination vive. Ajoutons-y la RUE DU GAZOUILLIS qui, si elle n'évoque pas les petits oiseaux, pourrait faire penser aux rivières ...
la chanson des rues de Molenbeek Saint Jean de Jean Francis (Louis Musin éditeur Bruxelles)
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